Un poison nommé désir de Sarah Underwood

Merci aux éditions Casterman pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour un roman de fantasy one shot dans un univers antique : Un poison nommé désir de Sarah Underwood.

Après Pour l’amour des dieux, l’autrice revient avec un tout nouveau roman dans le même style (romance saphique, décor grec antique, des femmes reprenant leur destin en main) mais une histoire totalement différente, que j’ai d’ailleurs préférée à la première.

Sarah Underwood nous entraîne dans ce page turner aux côté d’une héroïne épatante, motivée par son amour inconditionnel pour sa sœur. On se laisse emporter tant par l’intrigue (qui contient ce qu’il faut d’action et de rebondissements) que par les décors de cette fantasy à l’allure antique.

Le résumé

Le Désir les aveugle. La piété les enchaîne. L’amour les libère.

Sur l’île de Zakynthos, Eirene et sa jumelle Phoebe ont toujours échappé aux ravages du Désir, ce philtre d’amour vendu au plus offrant par Leandros, vil descendant d’Eros. Jusqu’au jour où le demi-dieu en personne jette son dévolu sur Phoebe… Déterminée à la protéger de ses griffes et de son poison, Eirene conclut avec lui un marché : si elle triomphe des quatre épreuves qu’il lui impose, il renoncera à sa sœur. Mais les tâches se révèlent vite insurmontables pour une simple mortelle…

Et si son seul espoir résidait dans la troublante fille de Leandros, qui semble étroitement liée au Désir lui-même ?

~ Retour sur cette lecture ~

Une héroïne courageuse face à un monstre

Leandros est un homme puissant, qui fait le commerce d’une potion nommé Désir. Celui qui l’administre devient l’objet de tous les désirs de celui à qui elle est administrée, et peut alors contrôler l’autre. Les hommes se l’arrachent pour manipuler les jeunes filles et les épouser.

Eirene et Phoebe ont vu toutes leurs amies disparaître, devenues des coquilles vides mariées à des hommes violents à cause de ce poison. La femme de Leandros vient de décéder et son cadavre n’est pas encore refroidi que voilà que le vendeur reporte son attention sur Phoebe, qu’il a l’intention d’épouser. Eirene, qui craint pour la vie de sa sœur, se rend chez lui pour lui offrir un marché : la prendre elle à la place.

Leandros lui rit au nez mais, ayant sûrement envie de s’amuser, il lui propose de passer des épreuves. Si elle les remporte, il accepte de l’épouser à la place de Phoebe.

On ne peut qu’admirer le courage d’Eirene. Elle ne baisse presque jamais les bras, est intelligente et pleine de ressources : on prend plaisir à suivre son histoire. Et surtout, plus on en apprend sur Leandros et plus on espère qu’elle se débarrassera de ce monstre, qui se révèle à chaque chapitre encore plus pourri qu’on ne le pensait…

Illustration pour une édition collector par @thelolloco

Un soutien inattendu

A son arrivée chez Leandros, Eirene va faire une découverte inattendue : ce dernier à une fille, d’à peu près l’âge d’Irene. Celle-ci a tout de Raiponce : enfermée dans une tour pour son bien et contrôlée par son père toxique qui ne laisse personne d’autre approcher, elle est vite fascinée par Eirene qui va emménager en bas de sa tour.

J’ai beaucoup aimé la dynamique qui se construit entre Eirene et Lamia. Avant la romance, elles passent par d’autres phases dont la curiosité, la méfiance, l’entraide… Sarah Underwood propose une relation intéressante qui évolue tout au long du roman !

Une menace qui fait frissonner

Au-delà de cette histoire d’épreuve, une menace pèse sur Eirene. Au tout début du roman, dans le prologue, on assiste à la mort d’Alexandra. Amie d’Eirene et épouse précédente de Leandros, elle meurt rattrapée par un monstre à la suite d’une traque qui nous fait trembler dans nos chaussettes.

On comprend donc rapidement que le monstre n’est pas loin, et qu’Eiren pourrait très bien être sa prochaine victime. J’ai adoré le suspens autour du monstre et de sa nature, même si j’avoue que le prénom de Lamia (directement tiré d’un mythe grec, n’allez pas voir si vous ne voulez pas être spoilés !) m’avait mise sur la voie.

L’autrice exploite à la fois le mythe très connu d’Eros et Psyché et des créatures moins connues de la mythologie grecque, dans un mélange très réussi avec une ambiance soignée. On frissonne, on se demande si Eirene va survivre à cette histoire et si à défaut des épreuves, ce n’est pas le monstre qui va finir par l’achever…

Conclusion

Un poison nommé désir est un one shot entraînant qui ravira les fans de réécritures de la mythologie grecque. Mêlant épreuves, enquête sur l’antagoniste et romance lesbienne, l’autrice nous transporte dans une Grèce antique où les dieux existent… et les monstres aussi ! A lire sans hésitez si c’est un style de roman que vous appréciez !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?