Camera obscura, Le chant des morts
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Camera obscura, Le chant des morts

Merci aux éditions Rageot pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman qui mêle de façon étonnante un cadre sombre et une bonne dose d’humour : Camera obscura, Le chant des morts, de Maëlle Desard.

Je n’avais, honte à moi, pas encore lu de romans de l’autrice jusqu’ici bien qu’on me l’ait conseillé (avec insistance d’ailleurs). Faut croire que les personnes en question avaient raison parce que OMG mais cette plume, j’ai ri toute ma lecture ! L’humour de Maëlle Desard est tout ce que j’aime : des personnages qui se lancent des piques, des notes de bas de page qui se moquent des personnages ou du cadre, des situations loufoques… Ca faisait un bon moment que je n’avais pas autant ri en lisant un roman !

Vous l’aurez compris, on est sur un bon gros coup de cœur d’autant plus que l’humour n’est pas le seul atout du roman : des personnages pleins de vie, un cadre qui fait frissonner (idéal pour l’automne !) et une enquête à mener complètent le tableau pour un résultat des plus entrainants.

A noter que si l’ambiance du roman est pesante et que la fantasy se veut sombre, il n’y a absolument rien de gore ou de spécialement effrayant (je le précise car je sais que je n’aime pas ça, si vous êtes dans le même cas ça peut vous rassurer et vous donner envie de le lire !).

Le résumé

19ème siècle. Londres.

Depuis la Grande Puanteur, survenue deux ans plus tôt, Londres est plongée dans l’obscurité par une brume perpétuelle. Plus inquiétant encore, certains cadavres se relèvent. On les appelle les Putréfiés. Léandre, jeune lord et étudiant en médecine, est persuadé que ces créatures sont la clé pour sauver sa sœur, atteinte d’une maladie incurable. Et pour percer leurs mystères, il va devoir s’allier avec Winifred, une journaliste aussi insupportable qu’intelligente.

~ Retour sur cette lecture ~

Un héros romantique

Camera Obscura se déroule du point de vue de Léandre, un jeune lord sarcastique et sûr de lui dont le seul souci est de sauver sa sœur. Si cela implique un mariage alors soit (après tout le mariage n’est qu’une transaction), si cela implique de se faire embaucher comme apprenti par un maitre daguerréotype pour trouver un mort vivant à étudier alors soit. Il ne reculera devant rien pour soulager le mal qui ronge Millicent.

Il se dit avoir un cœur de glace, ne pas s’intéresser aux femmes ou aux festivités mais se retrouve plus d’une fois dans des positions improbables à la suite de sa rencontre avec Winifred, ce qui va le faire revenir sur certaines de ses idées…

Une journaliste qui n’a pas sa langue dans sa poche

Comment ne pas aimer Winifred ? Elle est fonceuse, souvent intelligente (quoiqu’elle ait parfois quelques ratés) et dispose d’une langue bien acérée, ce qui en fait une héroïne vive. Elle vient secouer Léandre, le sortir de sa zone de confort et lui rappeler sans cesse ses privilèges pour notre plus grand plaisir.

Et puis il y a un côté très intriguant : on ne sait pas d’où elle sort, pourquoi son enquête sur les putréfiés lui tient à ce point à cœur… Le mystère qui persiste autour de son personnage la rend d’autant plus intéressante !

Un épais mystère

D’où vient la brume, quelle est l’origine du mal, qu’est-ce qui fait que certains morts se transforment en putréfiés ? Enormément de questions sans réponses sont soulevées au début du roman. C’est dans les rues éclairées de cette étrange substance verte, où le danger semble rôder en permanence, que Léandre et Winifred vont tenter ensemble de percer ce mystère.

Pour être tout à fait honnête, je dois dire qu’on se doute du fin mot de l’histoire et que certaines réponses pourront sembler évidentes aux lecteurices de fantasy aguerri.es (quoique quelques aspects soient parvenus à me surprendre). Cependant, la tension du récit et les rebondissements habilement pensés font que même en ayant deviné qui est le grand méchant de l’histoire (*rire machiavélique*), on se prend au jeu et on reste happés par cette lecture.

J’ai aimé l’ambiance sombre qui contraste avec l’humour du texte. On ressent le stress de Léandre alors qu’il doit sortir dans les rues mal éclairées, la peur qui ne le quitte jamais concernant sa sœur. L’équilibre entre la tension d’une enquête dangereuse et la légèreté des échanges constants de piques entre Léandre et Winifred est parfaitement maîtrisé !

Conclusion

Lisez Camera Obscura, c’est pour l’instant mon plus gros coup de cœur dans les romans de cet automne et rien que pour savourer la plume ironique de l’autrice il vaut le détour ! Quant à moi, je m’en vais sortir rapidement A un cheveu de ma pile à lire, pour continuer à découvrir les œuvres de Maëlle Desard.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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