The Black Flamingo de Dean Atta
Merci aux éditions Slalom pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman en vers libre autour de la thématique LGBTQ+ : The Black Flamingo de Dean Atta.
Pourtant pas fan des vers libres d’habitude, j’étais tellement intéressée par le sujet de ce livre que j’ai quand même foncé. Et je ne le regrette absolument pas ! La plume est tellement fluide et expressive qu’on en oublie que c’est de la poésie, on se laisse juste emporter par la beauté du texte. Alors que vous soyez fan ou non de poésie, foncez !
Évidemment, il y a les thèmes du récit qui sont très forts et qui en font une lecture touchante. Racisme, communauté LGBTQ+, drag, appartenance… Autant de sujets qui résonnent plus ou moins chez le lecteur mais qui, à mon avis, devraient être approfondis par tous. Une lecture essentielle et universelle, qui m’a d’ailleurs par ses questionnement rappelé Le bleu ne va pas à tous les garçons (que j’avais également adoré).
La quatrième de couverture
Le récit vibrant d’émotion d’un adolescent en quête de soi et de reconnaissance
Je suis le flamant noir.
Le flamant noir, c’est moi.
J’essaye de me trouver.
Ce livre est un conte de fées dans lequel JE SUIS le prince et la princesse. JE SUIS le roi et la reine.
Ce livre est un conte de fées dans lequel je suis maudit et béni par les autres.
Au bout du compte, je suis la fée qui trouve sa propre magie.
Alors qu’il s’interroge sur son identité, Michael écrit des poèmes dans un carnet dont il nous livre certaines pages. Elles se mêlent à un récit dans lequel il nous laisse entrevoir ses moments de vie, de doute, de douleur et de joie, depuis sa première Barbie à l’école primaire jusqu’à sa première expérience amoureuse à l’université. Peu à peu, on assiste à l’éclosion d’une écriture humaine et sensible. Avec la délicatesse d’un poète, la musicalité d’un chanteur, la passion d’un acteur – tout le talent d’un Drag Artist – Michael crie au monde : vous seul avez le pouvoir de décider qui vous êtes !
~ Retour sur cette lecture ~
Une histoire de vie
De sa naissance à sa première année d’université, Michael, dit Mike, nous raconte son histoire. On le suit dans les périodes clés de sa vie à travers ce carnet de poésie qu’il complète petit à petit : des bribes d’enfance et des jeux dans la cour en primaire, le collège et le lycée avec toutes les premières fois qui les accompagnent, l’université où il devient lui-même…
Tout du long de notre lecture de The Black Flamingo, on le voit grandir et vivre des expériences (parfois joyeuses, parfois moins) et s’affirmer un peu plus chaque jour. Michael est extrêmement attachant, et on prend plaisir à le suivre à travers ses carnets.
Le carnet de Mike
Le format de The Black Flamingo est top et bien travaillé : on a des pages assez « classiques » mais aussi d’autres qui sont des pages de carnet déchirées, des pages en noires pour souligner certaines réflexions, des échanges de SMS, des chapitres mis en valeur avec de belles illustrations…
On voit un vrai soin sur le support de l’histoire, qui vient rendre la lecture encore plus fluide et agréable. Je trouve aussi que l’alternance des formats du texte permet de faire des poses dans la poésie qui est parfois assez intense à lire.
Trouver sa place
« Je me sens comme Boucle d’Or
cherchant un groupe d’individus
dans lequel je serais à ma place.
Un groupe qui est « juste comme il faut ».
Je ne me sentais pas assez noir
pour l’Association afro-caribéenne,
je ne me sentais pas assez grec
pour l’Association hellénique,
je ne me sentais pas assez queer
pour l’association LGBT.
Je dois trouver un groupe
qui me convienne. »
Dean Atta, The Black Flamingo
Tout au long de The Black Flamingo, Michael interroge son appartenance à différentes communautés. Il y a un vrai questionnement sur les identités, mis en relief par les espérances que Michael vit et qui enrichissent sa réflexion.
L’une des grandes forces de The Black Flamingo est d’ailleurs qu’il s’agit d’un roman ownvoice, c’est-à-dire écrit par un auteur qui appartient aux mêmes minorités que le personnage principal. On a donc un récit authentique et je trouve que ça se ressent à fond dans sa poésie.
Drag queen
Je ne m’attendais pas à ce que l’entrée de Michael dans le monde du drag intervienne si tard dans le récit, et en même temps c’est logique et naturel. En tout cas j’ai adoré le voir découvrir cette activité à travers des personnages inspirants, et oser s’affirmer à travers son propre personnage.
En conclusion
Un très beau roman en vers libre que je ne peux que recommander aux amateurs de romans contemporains et émouvants, ainsi qu’à ceux qui s’intéressent aux récits LGBTQ+ et au monde du drag. Vous le dévorez à coup sûr !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?