1984 de Georges Orwell, la naissance de la dystopie
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1984 de Georges Orwell, la naissance de la dystopie

Merci à Hachette Romans pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui je vous propose une chronique un peu spéciale puisqu’on va parler de la célèbre dystopie 1984 de Georges Orwell.

Etant un classique, je me vois mal simplement vous donner mon avis dessus (même si je vais évidemment le faire au début), j’ai donc décidé d’en faire une chronique un peu plus originale. Dans cet article, je me propose donc d’analyser (assez basiquement tout de même) les mécanismes sociaux inventés par Georges Orwell dans ce roman et surtout leur impact dans la dystopie Young Adult moderne.

Le résumé

Winston Smith a trente-neuf ans et travaille pour le Parti, au ministère de la Vérité.

Ses tâches ? Réécrire les archives pour que le passé corresponde à la version dictée par le gouvernement. Winston est doué, mais sa conscience commence doucement à lui peser. Il a de plus en plus de mal à croire aux mensonges du monde qui l’entoure, et il décide de se rebeller. D’abord, il se met à écrire un journal, puis il se rapproche de Julia.

Mais la Police de la Pensée est toujours plus près qu’il n’y paraît, et la surveillance plus étroite.

~ Mon avis sur 1984 de Georges Orwell ~

Si je devais commenter 1984 comme si c’était un roman sorti aujourd’hui, je dirais probablement qu’il s’agit d’un roman intéressant mais lent, dont le personnage principal est un antihéros peu attachant.

Néanmoins, ce serait ne pas prendre en compte plusieurs choses. Déjà, la période à laquelle le roman a été écrit durant laquelle la science-fiction exposée dans le récit qui est aujourd’hui de l’ordre du possible était à l’époque invraisemblable.

Ensuite, la façon dont il utilise les régimes totalitaires de l’époque, dont il les analyse est extrêmement pertinent. En le replaçant dans son contexte, on comprend alors mieux comment il est devenu un chef d’œuvre passé au rang de classique pour nous arriver.

~ La naissance de la dystopie… Un roman souvent repris ~

Big Brother is watching you

La dictature dans 1984 est basée sur le principe d’un état omniscient qui surveille l’ensemble des citoyens grâce à la technologie. C’est un principe qu’on retrouve assez souvent dans la littérature Young Adult : dans Illuminae ou les Chroniques Lunaires, nos héros sont traqués par leurs ennemis à travers la technologie.

Ce principe, on le retrouve aussi de façon un peu différente dans Phobos, même si c’est cette fois-ci lié au concept de téléréalité. Il n’en est pas moins vrai que Serena McBee, la toute-puissante productrice exécutive et antagoniste, est en position de surveiller les pionniers en permanence grâce aux caméras.

L’amour comme acte de révolution

Winston, le héros de 1984, tombe amoureux. Cet amour, dans une société dénuée de sentiments qui contrôle jusqu’au mariage et au sexe, est un acte de révolution. Ce concept, non seulement romantique mais aussi intéressant (puisque la révolution est parfois involontaire), a indubitablement posé une base importante pour l’univers de la dystopie Young Adult.

L’exemple le plus marquant qui nous viendra en tête est évidemment Hunger Games, puisque c’est même la base qui donnera naissance aux second et troisième tomes de cette célèbre trilogie. On notera d’ailleurs qu’Hunger Games a beaucoup hérité de 1984 dans son système politique, dans la surveillance technologique, le contrôle des masses et même l’origine de la révolution qui a lieu dans les romans.

Un thème qui se retrouve aussi dans le Passeur de Lois Lowry. Ici les sentiments sont aussi neutralisés par la chimie (science-fiction quoi) et en refusant de prendre ses injections quotidiennes, le héros commence à en ressentir. Ici comme dans 1984, la révolution est au début hésitante puis franchement volontaire, alors que le héros prend conscience des problèmes du système dans lequel il évolue.

L’espoir est dans les prolos

Le chef d’œuvre de Georges Orwell ne se conclut pas comme nos bien-aimés romans Young Adult. Il y a néanmoins une remarque que Winston fait plus d’une fois : « S’il y avait un espoir, il devait en effet se trouver chez les prolétaires ». Autrement dit, ce ne sont pas les personnes éduquées (endoctrinées) travaillant directement pour le gouvernement qui seraient à même de le renverser, mais la masse indistincte des travailleurs asservis par le Parti.

Dans Hunger Games, la prédiction s’avère juste puisque la révolution part effectivement des districts les plus pauvres. Prédiction qui marche aussi pour Red Queen de Victoria Aveyard ou Red rising de Pierce Brown, où ce sont les classes pauvres plus nombreuses et exploitées qui se soulèvent finalement contre l’oppresseur.

En conclusion

Un roman qui est très intéressant à lire pour sa culture générale, même si ce n’est pas vraiment un concentré d’action ni une romance prenante. Les mécanismes décrits dans le récit n’en sont pas moins intéressants et l’analyse de Georges Orwell des régimes fasciste de son époque couplés à une technologie futuriste vaut le détour !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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