8848 mètres de Silène Edgar
Par titre

8848 mètres de Silène Edgar

Merci aux éditions Casterman pour l’envoi de ce roman.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’une fiction contemporaine Young Adult étonnante : 8848 mètres de Silène Edgar.

C’est un roman dont j’avais beaucoup entendu parler (en bien !) et j’ai donc profité avec joie de sa sortie en poche pour le découvrir. Après tout, les thèmes donnent envie : alpinisme, exploit, une héroïne qui grandit…

Verdict après lecture ? 8848 mètres est pour moi un coup de cœur ! Entre le côté hyper addictif de l’histoire, les émotions qui sont bien présente, l’ouverture à d’autres cultures, l’évolution de Mallory… Je n’ai que du positif à dire de cette lecture, qui a largement dépassé mes attentes !

Le résumé

A quinze ans, Mallory est la plus jeune française à avoir gravi une montagne de 8000 mètres. Son nouveau défi, c’est le sommet de l’Everest. Le manque d’oxygène, l’effort physique et les conditions extrêmes ne lui font pas peur car elle est avec son père, son pilier, son modèle.

Mais elle va apprendre à le faire aussi pour elle-même. Un exploit unique qui va lui faire ouvrir les yeux sur le monde : la pollution des alpinistes, la fonte des glaces, les dangers mortels d’un tel effort pour le corps, la pensée bouddhiste et surtout… l’importance du message qu’elle renvoie à son pays, en tant que jeune, adulte en devenir.

~ Retour sur cette lecture ~

La motivation de Mallory

Au début du roman, on comprend que s’attaquer à l’Everest est pour Mallory un défi à faire avec son père, quelque chose qui les soude et les motive à vivre l’aventure ensemble. Elle se montre renfrognée, peu aimable avec les autres membres de leur groupe et pas franchement motivée à répondre aux interviews, quand bien même elle est là grâce au sponsoring. Même si elle défend son père avec ardeur et jure être là de son plein gré, on devine que sa motivation principale à ce moment-là est de partager un moment avec son père et de lui faire plaisir.

Là où le roman est une réussite, c’est qu’au fil des rencontres et des épreuves Mallory va peu à peu changer de motivation, découvrir d’autres raisons de risquer sa vie dans cette aventure.

Comme je le disais dans l’introduction, j’ai adoré l’évolution de l’héroïne et le fait qu’elle s’ouvre peu à peu aux autres, qu’elle s’intéresse aux gens qui l’entourent. Elle est forte et on voit également les autres s’attacher à elle. Je l’ai trouvée assez immature pour son âge au début du récit, mais j’aime la façon dont son aventure la transforme.

Le bouddhisme et l’apprentissage

A travers le personnage d’Aurélie (qui existe réellement et s’appelle en réalité Marion, c’est la cousine de l’autrice !), Silène Edgard glisse quelques éléments de philosophie dans 8848 mètres. Ainsi, Aurélie répond aux questionnements de Mallory et lui apporte des termes comme le semchuk, la compassion, l’impermanence

J’ai été touchée par les explications d’Aurélie et la beauté de sa philosophie, qui se base fortement sur le ressenti. A ces mots et morceaux de philosophie vient également s’ajouter le thème de l’écologie (hyper bien présenté grâce à Clean Everest et à la démarche d’Aurélie). Mallory se découvre de nouveaux centres d’intérêt, et surtout apprend à les défendre !

A travers le père de Mallory, l’autrice aborde aussi le sujet de la crainte de la culture et de la pensée de l’autre, tout en montrant l’ouverture grâce à Mallory.

Un format bien pensé

Entre les chapitres de l’aventure de Mallory se glissent des coupures de presse apportant au lecteur les connaissances nécessaires pour apprécier sa lecture : termes techniques, fonctionnement de l’ascension… J’ai adoré ces coupures ludiques qui émaillent le récit, qui permettent de faire une « pause » dans la lecture tout en en apprenant davantage sur le défi que s’apprête à relever Mallory.

Des rebondissements

Un roman comme 8848 mètres aurait nettement moins d’intérêt si tout se passait bien, il y a donc quelques rebondissements plus ou moins terribles qui surviennent. Je pense qu’il est important de souligner combien je l’ai trouvé équilibré sur ce point : une ascension pareille ne peut se faire sans soucis et si Mallory et son groupe en bavent par moment, la proportion beaux moments/galère est juste parfaite, apportant de la nuance et de l’émotion jusqu’à la fin.

D’ailleurs, petit mot (toujours sans spoilers) sur la fin : je suis juste fan ! C’est simple, beau et surtout je trouve que l’autrice a sur refléter avec ses mots l’état de son héroïne.

En conclusion

Gros coup de cœur pour 8848 mètres, un contemporain fort et émouvant que j’ai dévoré. Je ne peux que vous conseiller l’histoire de Mallory qui est adapté à un large public (dès 12 ans mais tout à fait appréciable plus âgé.e) tant pour ses thèmes que pour son intrigue. A lire et à relire sans modération !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

Signature

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.