Worm, Une odyssée américano-cubaine

Merci à Bayard Graphic pour l’envoi de ce roman graphique.

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’une bande dessinée témoignage : Worm, Une odyssée américano-cubaine, d’Edel Rodriguez.

Il s’agit d’un roman graphique fort, relatant l’histoire d’Edel Rodriguez et de sa famille depuis son enfance à Cuba jusqu’à leur immigration aux Etats-Unis. Une tranche d’histoire poignante doublée d’illustrations percutantes, que je ne peux que recommander à celles et ceux qui s’intéressent à l’histoire.

Le résumé

Worm désigne le vers ou la vermine. C’était le surnom que Fidel Castro utilisait pour décrire les Cubains qui cherchaient à fuir après la révolution de 1959. Edel Rodriguez en a fait partie.

Il raconte sa jeunesse sur l’île, dans les champs de canne à sucre ou à la périphérie des villes, où ses parents partent discuter pour échapper aux oreilles indiscrètes.

En images saisissantes, il nous fait vivre la privation de liberté, nous montre la fuite depuis le port de Mariel en 1980 sur des bateaux de fortune. Et tisse le parallèle entre le dictateur cubain et l’ex président américain, Donald Trump.

Un livre majeur sur la soif de liberté et les menaces qui planent sur elle.

~ Retour sur cette lecture ~

Une planche

Les illustrations

De la part d’un illustrateur connu notamment pour ses unes du Times, on s’attend à un travail graphique recherché et c’est pile ce que nous offre Worm. Une palette de couleur soigneusement choisie (rouge, vert, marron et leurs déclinaisons), des dessins crus et plein de sens qui collent avec le ton du récit…

Les illustrations offrent une nouvelle dimension au récit par leur propre symbolique, en plus de souligner habilement le genre historique du roman graphique. Une réussite totale sur ce plan !

Le récit

Comme tout le monde, j’ai étudié la crise des missiles de Cuba au lycée dans le cadre des cours d’histoire, mais c’est la première fois que je lis un ouvrage entièrement consacré à la réalité de Cuba à cette période.

J’ai trouvé le récit à la fois intéressant (pour son aspect historique, les situations réelles qu’il décrit) et poignant (pour son côté très personnel, tiré directement de l’histoire d’Edel Rodriguez et de sa famille). Je ne peux que vous recommander de lire Worm pour votre culture, il apporte beaucoup de par son équilibre maîtrisé entre ces deux aspects !

En conclusion

Worm est un roman graphique intense qui raconte avec un point de vue personnel plein d’émotion un pan de l’histoire, et que je ne peux que vous recommander. Et si des profs d’histoire passent dans le coin, je suis certaine qu’il pourrait trouver une place dans votre corpus !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?