Un animal sauvage de Joël Dicker
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Un animal sauvage de Joël Dicker

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman comme le sait si bien les écrire l’écrivain suisse Joël Dicker : Un animal sauvage.

Joël Dicker fait partie du peu d’auteurs pour « adultes » que je lis, et dont je ne manque jamais les nouvelles sorties – la faute à ma mère qui m’a fait découvrir sa plume. Donc évidemment, quand Un animal sauvage est paru ma mère se l’est acheté, et dès qu’elle l’a fini je le lui ai emprunté.

J’ai apprécié ma lecture, même si comme souvent pour ses romans hors du cycle des Baltimore, je suis un tout petit peu moins fan. Bien sûr, Un animal sauvage reste un excellent livre : le suspens est là, Joël Dicker joue aussi bien avec la ligne temporelle du récit que d’habitude et les plot twists sont de qualité. C’est peut-être l’aspect plus policier que j’avais tant aimé dans d’autres de ses romans qui m’a un peu manqué…

Le résumé

Braquage à Genève

2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d’être un banal fait divers…

Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s’apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.

Son mari est empêtré dans ses petits arrangements.

Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu’à l’obsession et l’épie dans sa vie la plus intime.

Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser.

Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l’origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne. Pas même le lecteur.

~ Retour sur cette lecture ~

Un compte à rebours

Un animal sauvage nous raconte le début d’un braquage… Puis, en parallèle de celui-ci, on découvre à coup de flashbacks les évènements qui ont mené à ce braquage, dans une bijouterie Genevoise.

L’effet compte à rebours où les jours s’égrènent jusqu’à l’évènement, avec de nombreux allers retours dans le temps et des aperçus plus lointain du passé de Sophie et Arpad, est particulièrement réussi. Joël Dicker maîtrise sa timeline à merveille et nous offre un plongeon maîtrisé dans la vie des personnages, ne donnant que petit bout par petit bout les informations essentielles.

Le côté policier de ce thriller se mélange avec du malsain, alors que les comportements de certains personnages choquent et écœurent le lecteur. L’aspect psychologique de Un animal sauvage fascine autant que le braquage dont on découvre peu à peu les instigateurs.

La lutte des classes

Tout naît d’une rencontre entre les Liégan et les Braun, une famille de classe moyenne et une famille outrageusement riche, ou la première va envier la seconde. Il faut dire que Sophie et Arpad affichent une image de famille parfaite : parents aimants, amoureux, enfants sages et éveillés… Alors que Karine et Greg ont perdu leur passion depuis longtemps, et dépérissent dans leur parfaite petite villa de banlieue.

Dans Un animal sauvage, Joël Dicker plonge dans l’intimité de ces deux couples qui se délitent, les secrets de trois des personnages étant peu à peu dévoilés.

Des personnages parfois caricaturaux

Si j’apprécie la façon dont Joël Dicker saisit ses personnages dans leur complexité, je grimace un peu d’un roman qui ne passe qu’à peine le test de Bechdel. Là où des personnages comme Greg Liégan ou Arpad Braun sont travaillés à fond dans leurs travers, leurs incohérences et leurs passions, les trois femmes du roman sont un peu moins étudiées.

Sophie Braun incarne un espèce d’idéal fantasmé et si j’ai aimé voir cette image vaciller, ce n’en est pas moins une femme écrite avec un male gaze très prenant. Karine quant à elle est dépeinte avec tellement de négativité par le narrateur qu’on a mal pour elle. Que ce soit sa confiance en elle absente, son mari qui la juge et va voir ailleurs où même l’amitié empreinte de pitié de Sophie qui l’apprécie mais la juge également. Et Marion, la jeune flic qui va avoir à jouer dans cette histoire… Elle est décrite avec cynisme comme une jeune femme naïve d’une façon que j’ai détestée, alors même qu’elle avait le potentiel d’être un personnage fort en racontant exactement la même histoire.

En conclusion

Un animal sauvage est un très bon roman que j’ai apprécié, même si je lui trouve quelques failles que j’avais moins vues dans d’autres romans de l’auteur (quoique j’avais peut-être moins d’esprit critique également ?). L’aspect psychologique est bien travaillé, le long compte à rebours jusqu’au braquage donnant un véritable page turner.

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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