Mémoires de la forêt tome 3 : L’esprit de l’hiver
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du troisième tome d’une de mes sagas doudou : Mémoires de la forêt tome 3, L’esprit de l’hiver, de Mickaël Brun-Arnaud et illustré par Sanoe.
J’ai acheté ce tome en septembre 2023 mais je n’ai pas eu le temps de le lire l’hiver suivant… Pomme alors, je ne pouvais pas non plus le lire en été ! J’ai donc attendu le moment propice qui s’est présenté récemment, alors que ma pile à lire urgente avait diminué, que les jours étaient au plus court et qu’un plaid et un chocolat chaud n’étaient pas de refus après le boulot.
Que dire si ce n’est que la plume de Mickaël Brun-Arnaud est toujours plus émouvante, et les dessins de Sanoe toujours plus sublimes ? Cette saga est mon refuge cosy, une lecture douce qui convient autant aux enfants qu’aux grands enfants. Ce nouveau tome m’a surprise, émue, fait rire et j’ai adoré cette nouvelle aventure d’Archibald Renard.
L’auteur y aborde avec beaucoup d’intelligence les thématiques déjà vues dans les tomes précédents (Alzheimer, l’injustice…) et y ajoute de nouveaux, dont deux très forts autour du deuil et de la parentalité.
ATTENTION : cette chronique contient des spoilers sur le roman dont il est question ainsi que les tomes précédents.
Le résumé
L’hiver et son manteau se sont posés sur la forêt. Les jours sont froids et les nuits sont longues, mais comme chaque année, les habitants de Bellécorce se réjouissent, à l’approche de la fête de Yule : les boutiques regorgent de jolies choses, les gourmandises se préparent, et beaucoup prennent la direction du Grand Nord pour assister aux aurores boréales.
C’est tout là-haut, dans les dangereuses vallées de Sombrehiver, que Pimprenelle et Séraphin Renard sont allés chercher un cadeau pour Bartholomé, leur fils à la santé fragile.
Mais ils ne reviennent pas le jour prévu….
Pour les retrouver, Bartholomé embarque avec son oncle Archibald sur l’Étoile de Bellécorce, un légendaire train à vapeur. Alors qu’à bord, les évènements étranges se succèdent, il fait la connaissance d’un mystérieux passager clandestin, qui pourrait bien détenir des informations cruciales pour leur enquête …
~ Retour sur cette lecture ~
A la recherche de Pimprenelle et Séraphin Renard
Dès le début, on frissonne : après un prologue angoissant où on voit les parents de Bartholomé disparaître dans de mystérieuses circonstances, nous voilà de retour à Bellécorce où leur fils ne se doute de rien.
Dès qu’il comprend qu’il y a un souci, Bartholomé se lance sur les traces de ses parents avec Archibald. J’ai aimé ce nouveau périple, avec une ambiance très différente mais toujours très douce et cosy. Cette fois-ci on découvre le voyage à bord d’un magnifique train, l’Etoile de Bellécorce, qui n’a rien à envier à l’Orient express ! C’est également un festival de goûters joyeux, chants de Yule et sucreries qui réchauffent le corps et le cœur : une lecture parfaite pour l’hiver !
Deux affreuses tortues
Le tome 2 des Mémoires de la forêt nous racontait déjà une grande injustice alors qu’Archibald se voyait dépouillé de sa librairie par un loup sorti de nulle part. Dans L’Esprit de l’hiver, c’est l’un des écrivains du coin, Phinéas Tortue, qui va lui faire subir une nouvelle déconvenue. L’auteur, vexé du manque de considération que le libraire apporte selon lui à ses ouvrages, a plagié le récit d’Archibald sur ses aventures avec Ferdinand et l’accuse maintenant d’être le voleur.
Comme tous les lecteurices je pense, j’ai détesté de tout mon cœur Phinéas et sa femme pour leur mensonge, ainsi que ce qu’ils font subir à Archibald. Heureusement que les autres animaux ne sont pas dupes et que la vérité est finalement rétablie, dans une scène émouvante et en chanson !
Le thème du deuil
A travers un tout nouveau personnage dont l’histoire est racontée en parallèle de celle de Bartholomé et Archibald, Mickaël Brun-Arnaud propose une histoire pleine d’émotions sur un deuil.
J’ai aimé suivre Théodore Ours du drame qui a fait basculer sa vie au moment où il rencontre Bartholomé. En plus du deuil (celui de Mamourse et plus tard, celui de Théodore lui-même), l’auteur aborde également le thème des relations parent-enfant. On voit le papours de Théodore se refermer sur lui-même à la mort de sa femme. Il ignore d’abord son fils, muré dans son chagrin, puis se mets à le surprotéger jusqu’à l’enfermer dans sa chambre toute la journée.
Comme toujours, Mémoire de la forêt s’adresse aux plus jeunes lecteurs en s’attaquant à des sujets « d’adulte » plus complexes, mais le fait avec tant d’adresse et de pédagogie qu’on ne peut qu’adorer !
En conclusion
Un troisième tome que j’ai dévoré, chocolat chaud à la guimauve à portée de main. L’esprit de l’hiver m’a faite rire, m’a émerveillée, m’a faite pleurer… Bref, une lecture belle et marquante comme l’auteur et l’illustratrice ont si bien prouvé qu’ils savaient en proposer !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?