
Lovely war de Julie Berry
Merci aux éditions Flammarion jeunesse pour l’envoi de ce roman
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un roman orignal mêlant roman d’amour, fiction historique et drame : Lovely war de Julie Berry.
Il paraît que ce roman est celui qui aurait inspiré Divines Rivalités (que, honte à moi, je n’ai toujours pas lu), l’histoire semblera donc peut-être familière à certain.es lecteur.ices. Pour ma part je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et j’ai été d’autant plus emportée par ce récit, qui est un véritable coup de cœur.
En se basant sur de véritables évènements de la Première Guerre Mondiale, l’autrice nous raconte l’amour et la force qu’il a donnée à ceux qui se sont battus. A travers la narration détachée mais bienveillante des dieux de l’Olympe, elle pose un regard affligé sur cette guerre et ses dommages, sur les injustices et les larmes. Lovely war est une fiction mais raconte tout de même une réalité et nous plonge dans cette sombre période de l’histoire, tout en y racontant de belles histoires d’amour.
C’est un roman au format original que j’aurais tendance à recommander à tou.tes les lecteur.ices, peu importe leur genre de prédilection, car je trouve cette histoire à la fois touchante et pleine d’espoir très universelle.
Le résumé
Aphrodite le sait bien, seuls les humains sont capables d’aimer véritablement. À son époux jaloux et menaçant, la déesse de l’amour raconte deux de ses chefs d’oeuvre, deux histoires de passion absolue. Celle de Hazel, jeune pianiste virtuose et de James, soldat anglais pris dans l’enfer des Tranchées. Et celle d’Aubrey, jazzman de Harlem et de Colette, jeune femme à la voix d’or. Dans les tourments de la Grande Guerre, leurs destins s’entrelacent et forment un bouleversant tourbillon.
~ Retour sur cette lecture ~
Le procès d’Aphrodite
Aphrodite a été surprise en plein adultère avec Arès par son mari, Héphaïstos. Pour éviter le déshonneur d’un procès à l’Olympe, elle lui propose un jugement à huis clos dans la chambre d’hôtel où il les a pris sur le fait. Et pour se défendre, elle évoque sa recherche de l’amour qu’elle-même ne peut pas connaître, celui qui a animé des mortels sous son impulsion… Et deux histoires en particulier, récentes, qui l’ont marquée.
Ce procès induit une narration inhabituelle mais très intéressante. On a plusieurs dieux qui racontent leur part (quoique je n’ai pas trouvé leurs voix si différentes les unes des autres) de façon détachée, entrecoupées des discussions entre eux. Paradoxalement, la distance des Olympiens avec les histoires qu’ils racontent ne nous empêchent pas d’éprouver toute une palette d’émotions en découvrant l’histoire de James, Hazel, Aubrey et Colette.
Les chapitres sont courts, ce qui rend le roman encore plus rapide à lire, et le découpage en actes et entractes apporte un petit quelque chose à l’histoire.
Hazel et James
L’histoire d’Hazel est James, bien que terrible, est finalement assez classique dans le cadre de la Première Guerre Mondiale. Ils se rencontrent à une soirée du quartier de Londres où Hazel habite et où l’oncle de James l’héberge, alors qu’il s’apprête à partir à la guerre. Avec un coup de pouce d’Aphrodite, c’est le coup de foudre : ils s’intéressent l’un à l’autre et ne se quittent plus… Jusqu’au départ anticipé de James pour la France.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher les tumultes et rebondissements de cette relation mais sachez que malgré son schéma classique, on se laisse totalement happer par le décor et les personnages. On souffre avec eux de la distance et de l’incertitude, on se réjouit dans les moments plus heureux… Une très belle histoire d’amour que nous conte Aphrodite pour ces deux-là !
Aubrey et les soldats noirs
A travers Aubrey, on découvre un pan de la Première Guerre Mondiale que je me souviens vaguement avoir vu au collège mais sans plus : les régiments de soldats américains noirs ayant participé à cette guerre.
Lovely war parle du racisme qu’ont subi ses soldats dans leur propre camp, de la ségrégation que les américains leur ont fait appliquer en Europe. L’autrice rend également hommage à plus d’un soldat ayant réellement vécu en les plaçant dans le récit, dans l’entourage d’Aubrey.
Ce jeune pianiste noir s’est engagé avec son orchestre dans le but de prouver sa valeur et faire évoluer la condition des personnes de couleur en montant leur patriotisme. Sa rencontre avec une jeune chanteuse belge qui a tout perdu au début de la guerre va le faire revoir ses priorités…
En plus des histoires d’amour, Julie Berry parle de racisme et de guerre, de comportement qui semblent impensables aujourd’hui mais qui ont véritablement existé dans l’histoire.
L’amour de la musique
Hazel, Colette, Aubrey, James… C’est le chant et le piano qui vont les rapprocher, qui vont constituer ce premier liant entre leurs histoires jusqu’à ce qu’elles s’entremêlent pour de bon, au milieu de cette guerre terrible. J’ai aimé le fait que la musique soit un élément important du roman et un symbole de joie et d’espoir, qu’Aphrodite utilise et encourage.
En conclusion
Un roman tragique et émouvant mêlant deux histoires d’amour au cœur de la Première Guerre mondiale. A la fois historique et dramatique, Lovely War nous plonge dans la France de 1917 au rythme des battements de cœur d’Hazel, Colette, Aubrey et James.
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?

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