L’empire des cinq clans tome 1 : La voie du Kirin
Merci aux éditions Hachette Romans pour l’envoi de ce roman.
Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique d’un premier tome d’une saga de fantasy d’inspiration japonaise : L’empire des cinq clans tome 1, La voie du Kirin de Célia Flaux.
Note importante pour commencer : L’empire des cinq clans est le titre poche du roman, qui existe également en grand format sous le nom de Porcelâme ! Il a eu le droit à un petit makeover pour son passage en poche avec un nouveau titre et une nouvelle couverture (que personnellement je préfère au grand format) mais le récit est évidemment le même.
Version grand format
Version poche
Je ne fais pas durer le suspense plus longtemps, c’est pour ma part un coup de cœur ! Ce premier tome de L’empire des cinq clans est une réussite tant au niveau de l’ambiance que de l’intrigue (même si on voit venir certaines choses !) et je me suis attachée aux personnages : un roman que je vous recommande donc ! La voie du Kirin n’est d’ailleurs pas sans me rappeler Song of silver, flame like night (anglais, pas encore traduit) que j’avais tout particulièrement aimé l’année dernière.
Le résumé
Tomoe n’a pas toujours guidé les voyageurs qui entreprennent la dangereuse ascension de la montagne sacrée, le fief du Kirin. Mais la jeune femme a tiré un trait sur son passé. Or, les meurtres qui se multiplient sur la montagne réveillent la convoitise du Seigneur voisin, protégé par le Tigre. La vie paisible de Tomoe bascule lorsqu’il décide d’envahir le territoire du Kirin sous prétexte d’enquêter, au risque de plonger l’empire dans une nouvelle guerre civile.
Gintaro ne souhaite qu’une chose, devenir le digne héritier de son père, l’expert en porcelâme de la famille impériale. Toutefois, la maladie mystérieuse qui touche la porcelâme de la défunte fille de l’empereur, autrefois mariée au Seigneur du Tigre, met leur position en péril. Pour la guérir, Gintaro doit tenter l’ascension de la montagne sacrée et trouver les informations qui leur manquent. Il charge Kiyoshi, un jeune rônin, d’assurer sa sécurité lors de ce périlleux voyage.
Tomoe, Gintaro et Kiyoshi, trois jeunes gens pris dans un conflit qui les dépasse et auquel leurs destinées sont pourtant liées. Tous trois vont devoir puiser dans leurs âmes pour lutter contre les forces qui menacent l’empire.
~ Retour sur cette lecture ~
L’excellente idée de la porcelâme
«Les dieux créèrent une matière magique nommée porcelâme qui symbolise leur pacte avec les êtres humains.
Célia Flaux, L’empire des cinq clans
- Chaque personne possède une figurine qui exprime son état d’âme au cours de sa vie, mais aussi après sa mort;
- Chaque clan détient un objet en porcelâme donné par son animal sacré ;
- Le traité fondateur est écrit sur un rouleau en porcelâme appelé l’âme de l’empire, qui représente les cinq animaux sacrés. »
Je suis hyper fan de cette idée de figurine qui serait le reflet de l’âme des personnages, tout au long de sa vie et même dans sa mort. Les porcelâmes sont au cœur du récit, puisqu’elles en sont l’élément déclencheur. Le concept est largement exploité par Célia Flaux dans ce premier tome, mais je ne veux pas vous en dire trop pour vous laisser découvrir par vous-même les subtilités de l’évolution et de l’entretien des porcelâmes.
Tomoé et la Voie
J’ai adoré découvrir Tomoé, une héroïne forte et intéressante. Guide sur la Voie du Kirin (un travail exigeant), elle connaît et vit pour la montagne. J’ai aimé le fait que dans une société majoritairement patriarcale, elle s’illustre pour sa liberté et son amour du grand air, loin des pâles et discrètes femmes de la cour.
Un véritable mystère l’entoure : entre le portrait de la Veuve Noire qui lui ressemble de façon frappante, ses accès de rage et sa complicité évidente avec la Grande Prêtresse, on comprend qu’elle va jouer un rôle déterminant dans le récit. Clairement un personnage coup de cœur pour ma part !
La politique des clans
Gintaro est en mission secrète pour l’empereur : la fille et la petite-fille de ce dernier sont mortes quelques années plus tôt dans un étrange incendie, probablement lié à la révolte du Clan du Tigre dont elle avait épousé le chef. Les tensions sont encore présentes entre le clan du Dragon (dont est issu l’empereur) et le clan du Tigre. Ajoutez à cela l’âme de l’empire montrant le Kirin menaçant, et vous comprendrez que la politique des clans est au cœur du roman (et même de la saga !).
Kiyoshi, le mystérieux rōnin
Si Tomoé a été un coup de cœur et si j’ai adoré l’éclairage politique apporté par Gintaro, Kiyoshi est quant à lui mystérieux. Habile avec son sabre, vif d’esprit, il n’éprouve pour autant pas la fierté sans borne des autres combattants. De par certaines de ses attitudes ou réflexions (lui comme son Maître d’ailleurs), il m’a rappelé les Marchombres… Un personnage intrigant qu’on prend plaisir a découvrir, qui se révèle en plus non manichéen !
En conclusion
Gros coup de cœur pour ce premier tome de L’empire des cinq clans, tant pour l’univers de fantasy japonaise que pour les personnages et la construction politique de l’histoire. Un récit immersif, entraînant et une très belle plume pour un début de saga que je vais très certainement continuer !
Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?