La Faucheuse tome 2 : Thunderhead

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour la chronique du second tome d’une trilogie de science-fiction qui ne cesse de me retourner le cerveau : La Faucheuse tome 2, Thunderhead, de Neal Shusterman.

Un an après avoir adoré le tome 1, j’ai enfin pris le temps de lire le 2 et quelle claque ! Cette trilogie de science-fiction est décidément exceptionnelle avec ses réflexions sur l’humanité, ses plots twists magistraux et sa narration maîtrisée. Je me suis laissée totalement emporter par Thunderhead, qui est d’autant plus impressionnant qu’il reste d’actualité en ayant été écrit il y a près de 10 ans.

Si vous aimez les romans de science-fiction, et encore plus ceux avec des dystopies, alors la trilogie La Faucheuse est un must-read pour vous !

ATTENTION : cette chronique contient des spoilers sur le roman dont il est question ainsi que le tome précédent.

Pour retrouver ma chronique du tome 1 (sans spoilers) c’est par ici !

Le résumé

“Les humains apprennent de leurs erreurs. Moi pas. Je ne commets jamais d’erreur.”

Le Thunderhead, l’intelligence artificielle qui gouverne le monde, a interdiction de se mêler des affaires de la communauté des faucheurs. Il ne peut qu’observer… Et il n’aime pas ce qu’il voit.

~ Retour sur cette lecture ~

L’intelligence artificielle au service de l’humanité

Dans Thunderhead, nous avons de nombreux passages du point de vue du Thunderhead, l’intelligence artificielle qui veille au bon fonctionnement du monde. Au-delà du titre, dès le début du récit, on comprend qu’elle va jouer un rôle plus qu’essentiel dans ce second tome.

J’ai aimé la réflexion de l’auteur avec cette IA qui loin des scénarios de robots fous, protège l’humanité et est incapable de violer ses consignes en rompant la séparation de la Communauté du reste du gouvernement de l’humanité notamment. On est également le cas très utilisé de l’IA qui veut protéger l’humanité d’elle-même et qui à ce titre les surveille, réduit peu à peu ses angles morts.

Je trouve cette réflexion sur l’IA intéressante et moins alarmiste que d’autres, quoique presque trop optimiste. En tout cas j’ai hâte d’assister à l’aboutissement de cette réflexion dans le troisième et dernier tome de la saga.

Dame Curie et Dame Anastasia au cœur d’un complot politique

Ahhh, que serait une bonne dystopie sans un discours sur la montée des extrêmes et le clivage politique qui en découle ? Dans un monde apolitique géré par le Thunderhead, la seule organisation humaine souveraine se déchire et ce n’est pas beau à voir…

On penche évidemment du côté de Dame Curie et Dame Anastasia, tant au vu des éléments du premier tome que par la cruauté et le manque d’humanité dont ne cesse de faire preuve le campus adverse.

J’ai adoré l’aspect politique de ce tome avec ses complots et ses plots twists incroyables, en plus de proposer un complément au premier tome concernant les réflexions sur la mort et la vie éternelle.

Derrière la robe de Maître Lucifer

Rowan est moins présent dans ce tome et le pauvre enduré son lot de souffrance. Entre l’aspect immoral de ce qui arrive à son ami Tyler (un traitement qui fait froid dans le dos) et son emprisonnement puis sa mort aux côtés de Cira, il n’est pas épargné.

J’ai aimé le fait que son but, qui semble à première vue juste et noble, soit remis en question par Maître Faraday. Encore une fois les personnages se révèlent tout en nuances de gris, pile ce qu’on attend de ce genre de récit.

Un nouveau personnage intrigant

Greyson a un profil original, et vient à merveille compléter ceux déjà présents. Je trouve génial d’avoir traité l’idée d’enfants élevés par le Thunderhead à cause de leurs parents défaillants, et d’avoir un exemple de ce qu’ils peuvent devenir.

En plus ce cela, le personnage permet d’explorer la facette moins étudiée de la société par le roman que constituent les “malpropres”, ces personnes qui se revendiquent hors du système. Que Greyson, élevé par le Thunderhead et jusqu’ici citoyen moderne, puisse les comprendre et même les apprécier ajoute de la nuance au récit.

Ses passages, couplés aux réflexions du Thunderhead au sujet des malpropres, constituent une excellente réflexion sur la place de chacun dans la société et le droit à ne pas vouloir suivre le chemin tracé.

En conclusion

Un second tome exceptionnel qui contient tout ce que j’attends d’une dystopie : de la réflexion, des personnages nuancés le tout enrobé d’action et d’excellents rebondissements. A lire sans modération !

Vous avez lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ?